samedi 3 août 2013

Ce 3 août au Bardo

Ce soir au Bardo, deux camps distincts.

D'un côté les cerbères du pouvoir islamiste, les chiens de garde de la confrérie des Frères musulmans, ameutés à grand renfort d'homélies et de harangues, mobilisés aux quatre coins du pays par les soins de zélés rabatteurs qui n'envient rien aux vieux maquereaux du RCD, mettant à la disposition de ces meutes des bus ce qu’il y a de plus confortable, des gamelles d'iftar et l'obole de quelques dinars pour les encourager à faire le déplacement. Sans oublier, cerise sur le gâteau, le ticket première classe au paradis, les prêches de ce dernier vendredi ayant rangé parmi le gratin des élus de Dieu tous ceux qui grossiraient, en ce samedi 3 août, la meute millionnaire de soutien au gouvernement d'Allah. Afin qu'on sache quel poids au juste représente Ennahdha dans le paysage politique tunisien.

De l'autre côté, les indignés de tout un peuple, qui pour la 8e nuit consécutive, viennent par milliers des quartiers de la capitale et sa banlieue reconduire une action populaire spontanée née le jour même de l'assassinat de Mohamed Brahmi, en l’occurrence le sit-in Errahil. Des milliers à la capitale et des millions dans le reste du pays.

D'un côté le pouvoir aux abois qui se rabat sur les vieilles méthodes du RCD et sa dictature déchue, de l'autre le peuple libre, indigné et décidé à balayer les usurpateurs de sa révolution en puisant dans les seules vertus civiques sa force et le credo de son combat.

D'un côté la machine de la confrérie et sa parade de foire, de l'autre l'inexorable révolution et son authentique peuple.

Les partisans d'un parti d'un côté, de l'autre ceux de la patrie.

A.Amri
3 août 2013

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Visant à médiatiser son refus d'être « complice d'un génocide » et son soutien à une « Palestine libre », l'immolation d'Aar...